mardi

Quelles sont les plus malheureuses ?


Des étudiantes italiennes se sont trouvées dans une situation qui prête à sourire mais à méditer peut-être...

Au cours d’un voyage d’études, accompagnés de leur professeur, cinquante étudiants d’une prestigieuse école d’architecture ont eu l’occasion de découvrir l’originalité des trésors de l’architecture traditionnelle au Yémen.

Malgré le conservatisme régnant dans la société, les étudiantes du groupe ont vu la situation tourner à leur avantage en recevant l’hospitalité ancestrale des femmes yéménites dans leurs palais. Elles ont ainsi bénéficié d’une précieuse occasion pour découvrir la richesse de l’architecture intérieure des habitations locales.

En sympathisant avec leurs hôtesses, les étudiantes issues de familles aisées, ont été confrontées à des points de vue qu’elles ne soupçonnaient pas auparavant, surtout qu’ils venaient de femmes orientales plus jeunes qu’elles.

Lorsque les maîtresses de maison leur ont demandé si elles étaient venues avec leurs maris en voyage de noces, les italiennes ont répondu que c’est en compagnie de leurs camarades à l’université où elles étudiaient qu’elles étaient venues et qu’elles n’étaient pas mariées. Les jeunes yéménites ont alors éprouvé de la compassion pour celles qu’elles avaient qualifiées de «pauvres femmes » parce qu’elles n’ pavaient pas de maris pour s’occuper d’elles, ensuite, elles ont eu encore plus pitié d’elles quand elles ont su qu’elles étaient obligées d’étudier et de travailler pour pouvoir vivre. Elles leur ont parlé avec commisération, parce qu’elles considéraient que ces « malheureuses » n’ayant pas d’enfants, n’étant propriétaires ni de palais, ni même de petites maisons, vivaient dans des conditions tragiques. Elles étaient étonnées à les entendre dire qu’elles n’avaient pas de servantes à leur service pour s’occuper de leur esthétique et de leurs appartements.

Les italiennes, qui se croyaient émancipées, ont raconté qu’elles se sont senties étrangement inférieures à ces femmes qu’elles croyaient opprimées et dépourvues de droits. Elles ont expliqué que cette rencontre les a bouleversées et qu’elles considéraient cette expérience comme « traumatisante » car elle les a entraînées dans une profonde mise en question aussi bien sur le plan personnel que sur le plan socioculturel!

Qu’est-ce qui les distingue des hommes ?

Les étudiantes racontent qu’elles ont commencé à penser sérieusement à la véritable raison de leur existence, à leur véritable place dans la société, à leur fonction dans la société, a leur apport à la société…etc…

Cette histoire assez anecdotique, pose la problématique de l’organisation au sein des sociétés et conduit à penser que finalement, depuis qu’ils ont commencé à vivre en communauté, les peuples, n’ont fait qu’essayer des manières différentes et des combinaisons pour cohabiter ensemble…

Cela nécessite certainement un approfondissement dans l’étude anthropologique (anthropologie sociale)…

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